Auteur : Éric LE NOIR

Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3423121784405107&id=1135932299790745

L'herbe et la maison grecque.

L'un des effets méconnus des prairies dans la lutte contre les effets du bouleversement climatique, en particulier l'été, est tellement évident que c'en est presque grotesque d'être à ce point passé à côté.
Non contentes d'ombrager le sol, de limiter l'évaporation, de capter l'humidité atmosphérique et de stimuler une généreuse rosée, les prairies à forte teneur en graminées ont aussi le bon goût...d'être couleur paille claire lorsque leur cycle annuel s'achève.

Pensez donc, à cet instant, aux maisons donnant sur la mer Egée, la mer Ionienne, la Méditerranée, avec leurs murs blancs de carte postale chaulés par les habitants depuis des siècles pour éviter d'y cuire lors des mois sans nuage où le soleil brûle plus qu'il ne chauffe ce qu'il touche. De la même manière, l'albédo (le pouvoir réfléchissant d'une surface) de la prairie fait perdre quelques degrés à ce qui se trouve sous ou derrière son paravent clair, parfois presque aveuglant, dont la clarté s'accentue même à mesure que sèchent les chaumes sous les rayons les plus accablants d'un soleil rageur.

Pour la même raison, on a pu constater que, dans les champs où la paille était laissée plusieurs jours au sol au point d'y blanchir fortement, le simple fait de passer un outil la remuant, et dévoilant donc sa face plus foncée, pouvait faire remonter la température du sol de plusieurs degrés, accentuant donc l'évaporation des faibles réserves hydriques du sol.

Je vais finir par croire que la nature avait décidément pensé à tout!

(PS: photo non retouchée, ça donne une vague idée de l'efficacité du dispositif.
PPS: désolé, je n'avais pas de mer sous le coude)