Layout Options

  • Fixed Header
    Makes the header top fixed, always visible!
  • Fixed Sidebar
    Makes the sidebar left fixed, always visible!
  • Fixed Footer
    Makes the app footer bottom fixed, always visible!

Header Options

  • Choose Color Scheme

Sidebar Options

  • Choose Color Scheme

Main Content Options

  • Page Section Tabs
Signet Loupe

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos"...

EXCELLENT PETIT TEXTE !
« L'insupportable argument du "ghetto". Un ghetto était un quartier misérable, insalubre et exiguë où étaient obligées de vivre les communautés juives dans l'Europe du Moyen-Âge. Ses habitants y étaient cloîtrés derrière de lourdes portes fermées à clés dès la tombée de la nuit et gardées par des soldats en armes. Les Juifs ne pouvaient en sortir que quelques heures par jour, revêtus d'une tenue distinctive qui les signalait au reste de la population et devaient y rentrer le soir sous peine de mort.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" à un quart d'heure de métro des Champs Élysées ou des plages du Prado.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" desservis par trois lignes de métro, une ligne de RER, quatre lignes de bus, deux lignes de tramway, dix stations de vélibs et une gare centrale.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" avec un stade municipal, une piscine de quatre bassins, un cinéma, deux terrains de foot, un gymnase, une médiathèque, une bibliothèque municipale, un conservatoire de musique, deux centres commerciaux, un club de théâtre, dix clubs sportifs, deux salles de fitness, une salle de boxe, deux écoles, une crèche, un collège, deux lycées, un hôpital...

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" où les enfants "ghettoïsés" partent chaque été trois semaines à la mer ou à la montagne sans que leurs parents "ghettoïsés" aient à débourser une thune.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" dans lesquels "l'État raciste" déverse chaque année des dizaines de milliards d'euros pour l'amélioration des conditions de vie des "ghettoïsés".

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" dans lesquels les "ghettoïsés" bénéficient d'un programme de priorité à l'embauche basé sur la "discrimination positive" pour intégrer les grandes entreprises nationales et les grandes écoles.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" où les "ghettoïsés" ont accès à un parc social immobilier à loyers modérés.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" dans lesquels la municipalité paie à ses gosses "ghettoïsés" des cours de soutien scolaire, des cours de théâtre et des cours de musique.

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" où ce sont les "ghettoïsés" eux-mêmes qui décident qui entre et qui sort du "ghetto".

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" où l'État laisse proliférer les trafics de toutes sortes sans faire intervenir la police de peur que les "ghettoïsés" ne se rebellent et mettent le feu à leur "ghetto".

Je t'en foutrais, moi, des "ghettos" dans lesquels des pays étrangers dépensent des dizaines de millions d'euros pour y construire en toute légalité des mosquées et des centres "culturels" destinés aux "ghettoïsés".

A leur arrivée en France, les Polonais ont vécu dans des corons où régnaient la misère et la silicose, les Espagnols, les Portugais et les premiers Algériens ont vécu dans des bidonvilles immondes infestés de rats et de poux, les Italiens et les Juifs vivaient dans des taudis insalubres. Sans se plaindre, et à force de travail, ils ont donné à la France certains de ses meilleurs enfants : des ingénieurs, des médecins, des professeurs, des ouvriers spécialisés, des artisans, des avocats, des écrivains, des hauts fonctionnaires, des Prix Nobel...

Et ce sont les plus gâtés, les plus choyés, les plus aidés, les plus protégés, les plus accompagnés, les plus assistés, les plus biberonnés, les plus dorlotés qui osent se plaindre, se poser en victimes et réclamer encore et encore et encore plus d'aide et de pognon à l'État.

Ils s'appellent "Les Misérables" ? En effet, ce sont bien des misérables. »
-
(Texte de Rodolphe Sebbah ; merci à Antoine Desjardins pour le partage.)


Source :