ASTRA ZENECA : Le rapport bénéfice-risque est favorable, mais moins que pour d’autres vaccins.
Dans le train pour Bordeaux, je vais tenter de vous expliquer. En débutant par un tweet qui résume la situation :
« Paramètres de la décision : Le rapport bénéfice-risque d’AZ est favorable, mais moins que pour d’autres vaccins. Ses réactions inflammatoires chez les jeunes sont singulièrement fortes. Une enquête doit indiquer s’il peut rarement entraîner des CIVD avec thromboses cérébrales. »
Ce vaccin est constitué d’un ADN codant la protéine de spicule de CoV-2 inséré dans le génome d’un adénovirus vivant de primates non humains.
Il est bien efficace mais entraîne après la 1ère dose, avec une fréquence très singulière, des réactions pseudo grippales bénignes mais cognées chez les jeunes. L’origine n’est pas connue mais pourrait être une réponse à l’infection bénigne par l’adénovirus de primates que les humains n’ont jamais rencontrés et contre lequel ils n’ont aucun anticorps.
Des cas très rares mais éventuellement mortels de coagulation intra-vasculaire avec thrombopénie et thrombose de sinus veineux cérébraux ont été notés dans plusieurs pays, plus fréquents que dans la population générale.
L’hypothèse est qu’ils pourraient constituer une complication exceptionnelle du syndrome infectieux habituellement bénin déclenché par l’adénovirus. Du syndrome inflammatoire en tout cas.
Ces complications n’ont pas été décrites en Grande-Bretagne qui a massivement administré ce vaccin. S’agit-il d’une politique de santé publique destinée à ne pas inquiéter ? Ou alors d’un changement de lots de vaccins ? Le titre (c’est à dire le nombre de particules virales par ml) de certains est-il sous-estimé ? Une mutation du vecteur le rendant faiblement replicatif est-elle apparue ? Simples hypothèses.
Même si le rapport bénéfice-risque du vaccin AZ est très favorable, l’avenir de son utilisation est fort compromis, sachant que de nombreux produits plus sûrs sont disponibles ou à venir.
De toute façon, la confiance des personnes est ébranlée et, même en cas d’avis in fine favorable de l’Agence européenne du médicament, la compliance à se faire vacciner par le produit AZ plutôt que d’en attendre un plus sûr risque d’être limitée.
Les autres vaccins adénoviraux sur le marché (J and J, Spoutnik) pourraient poser moins de problèmes, leurs adénovirus vecteurs, Ad 26 et Ad 5, sont humains, toutes les personnes sont un peu protégés contre eux.
L’Europe sera aussi une victime collatérale de l’affaire. Elle a négocié plutôt « petit bras » avec les fournisseurs de vaccins... et s’est empressée de donner l’AMM à AZ alors que la FDA américaine faisait lanterner.
Voilà le point et les hypothèses, amis.
Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2198504693613565&id=100003621672969