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Wok'ier : Quand les séries télévisées se mettent à prôner la haine de la France !

Laurent Wauquiez:

"Quand les séries télévisées se mettent à prôner la haine de la France : de l’urgence d’arrêter tout de suite

L’avantage des réseaux sociaux, c’est que, de temps en temps, on tombe sur des perles qui font réagir. Cette semaine nous en a livré deux sur lesquelles je voudrais revenir avec vous.

La première est tirée d’une série du service public « L’Ecole de la vie » et raconte les pérégrinations d’un professeur d’histoire. Une des scènes de la série mérite qu’on s’y arrête. Je passe déjà sur le fait que le professeur fait évidemment cours en sweat-shirt, posture cool - pour incarner l’autorité on repassera - mais cela fait malheureusement longtemps qu’on n’en est plus là. Nous voici donc dans la salle de classe et le débat tourne autour de l’empire colonial français. La salle rivalise de mots pour dénoncer évidemment les horreurs prêtées à la France – bon, on est assez loin de Céline dans Voyage au bout de la nuit et les arguments tournent vite à la caricature. Mais, au fond de la salle, un élève - blanc bien évidemment pour achever de camper la caricature - lève le ton en disant qu’on a aussi apporté la civilisation. Horreur ! Tollé général et pour éviter que la discussion ne prenne la moindre tournure intéressante, les scénaristes mettent dans la bouche de l’élève une phrase raciste ; le professeur lui tombe dessus et le met physiquement hors de sa salle de cours. La suite de la série sera à la hauteur de cet extrait, puisque l’on va découvrir que l’élève en question est un horrible militant d’extrême-droite qui finira par attaquer au couteau un élève maghrébin.

Sans revenir jusqu’à « Thierry la Fronde », il y a une époque où le service public s’employait au moins à nous faire aimer les grandes œuvres de la littérature française. Eh bien non, le message de la série est tout autre : si vous aimez la France, c’est que vous êtes raciste. CQFD. Affligeant.

Arrêtons-nous un moment. Je passe d’abord sur la tristesse que m’inspire l’aveuglement du scénario. Un professeur s’est fait décapiter en France par un islamiste, mais, bien évidemment, nos séries télévisées préfèrent une histoire où un horrible élève d’extrême-droite tente de tuer un maghrébin. Quand on préfère détourner le regard des vrais sujets, on peut toujours compter sur le service public. Mais l’essentiel est ailleurs. D’abord, aucun débat possible, la France n’aurait commis que des crimes dans son histoire et de préférence des crimes contre l’humanité. Pourtant, des historiens sérieux se sont employés à montrer que la réalité est plus complexe, à l’image de Jacques Marseille ; la France, contrairement au Royaume-Uni, n’a jamais été dans une démarche consistant seulement à exploiter économiquement ses colonies et était portée notamment sur le plan de l’éducation ou des grandes infrastructures par le mythe de la France universelle et civilisatrice. Étrange ensuite qu’au lieu d’apprendre à chérir l’histoire de France, ses grands moments, sa lente construction, son refus constant de tous les totalitarismes, les séries du service public préfèrent nous apprendre à nous détester. Sans revenir jusqu’à « Thierry la Fronde », il y a une époque où le service public s’employait au moins à nous faire aimer les grandes œuvres de la littérature française. Eh bien non, le message de la série est tout autre : si vous aimez la France, c’est que vous êtes raciste. CQFD. Affligeant.

Mais TF1 n’est pas en reste. Cette fois-ci, on est avec « Demain nous appartient », série de grande audience diffusée juste avant le journal de 20h. Nous voilà dans la cour de récréation. Une jeune étudiante, visiblement au bord de l’insurrection – sur le mode « je suis trop en colère » - apostrophe ses camarades : « je suis Lopez-Diallo, j’en ai marre de pas me retrouver dans nos programmes, l’Education nationale en a rien à foutre de nos individualités. Les programmes ont été créés par des hommes blancs hétéros qui nient nos différences. » Tous les élèves l’acclament : « bien dit meuf ! » Galvanisée, elle enchaîne : « on veut étudier des auteurs, noirs, gays, non-binaires. » Au fond de la cour, un horrible élève, blanc évidemment, maugrée. La conclusion tombe, impitoyable : il se fait qualifier de vieux mâle blanc. Tirez le rideau. Autre visage, même haine de la France. Mais, cette fois-ci, le principe c’est que chacun n’existe qu’à travers ses différences, il faut appartenir à une minorité pour avoir voix au chapitre. Apprendre ce qu’on a en commun, devenir un citoyen, défendre ce qui fait que nous sommes français, tout ceci doit céder devant un seul impératif : vive les minorités qui doivent imposer leur volonté à la majorité. J’ai trop vu ce que cela donne aux États-Unis, notamment en Californie ; je vois trop à ce que cela conduit – le démembrement de notre société ; je ne verrai pas cela monter en puissance sans réagir.

Ce chemin ne conduit qu’à l’échec. Et nous ne pouvons considérer comme anodin que des séries télévisées n’aient plus honte de relayer ces discours de déconstruction et de haine de la France. Il faut réagir, car quand nous faisons cela nous sommes les meilleurs alliés de tous ceux qui, dans les quartiers, prônent la haine de la France, ce que Pascal Bruckner avait très bien et très tôt compris quand il disait : « la repentance permanente nous désarme face à la barbarie de l’islamisme ».

Alors, je le dis clairement aux esprits chagrins : je suis pour qu’on apprenne à aimer la France, son histoire, ses valeurs, sa littérature ; je pense que pour qu’une société tienne il faut apprendre ce qu’on a en commun ; je crois que la plus belle des choses à transmettre à nos enfants n’est pas de s’enfermer dans une minorité, mais de devenir libre en devenant citoyen de la République."


Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=422005362617945&id=100044254547893