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Signet Loupe

Entre ambitions diplomatiques et réalités complexes Partie I

Depuis son retour sur la scène politique américaine, Donald Trump a multiplié les déclarations fortes concernant la guerre en Ukraine. Affirmant pouvoir mettre fin au conflit en vingt-quatre heures, l’ancien président des États-Unis fait face à une réalité diplomatique bien plus complexe, puisque de 24h nous sommes passés à 100 jours, alimentée par les exigences légitimes de la Russie et les dynamiques géopolitiques en jeu.

Un appel pressant à la fin des hostilités

Dans une série de messages publiés sur son réseau social, Truth Social, Donald Trump a appelé la Russie à mettre un terme rapide à la guerre en Ukraine. « Je vais faire une très grande faveur à la Russie, dont l’économie est en faillite, et au président Poutine. Réglez la question maintenant et mettez fin à cette guerre ridicule ! Elle ne fera qu’empirer », a-t-il martelé. Reprenant son ton habituel, Trump a évoqué son attachement à la Russie et au peuple russe, rappelant leur rôle crucial pendant la Seconde Guerre mondiale. « Nous ne devons jamais oublier que la Russie nous a aidés à gagner la Seconde Guerre mondiale, en subissant près de 60 millions de pertes humaines », a-t-il ajouté.

Nous connaissons tous, effectivement le style de Trump, pas toujours en adéquation avec la diplomatie, ce qui en fait un personnage clivant. On aime, ou on n’aime pas, c’est à chacun. Ici, ce qui est important de noter, c’est que j’espère que ses conseillers soient d’une autre trempe que ceux de Macron, sinon la situation va empirer rapidement. Or, dans ces deux citations, on comprend vite, qu’il y a une méconnaissance du sujet. D’abord, l’économie Russe est loin d’être en faillite. Mais très loin, à l’instar de celle de la France ou de la dette américaine, qui ne survit que par la planche à billets, et, il faut le reconnaitre, par la capacité des USA de générer de la croissance malgré une dette géantissime, et ceci passe par la guerre et le complexe militaro industriel… Second point, contrairement à ce que dit Trump, cette guerre n’est pas ridicule, ce qui est ridicule, c’est que si l’occident avait écouté la Russie depuis des décennies, ce conflit ne serait peut être pas arrivé, et en tous cas peut être pas pour ces raisons. Non cette guerre n’est pas ridicule, elle est triste, mais force est de constater que l’occident à tout fait pour que cela arrive, et ce bien avant 2022, les USA largement en tête avec l’OTAN, la CIA et le reste de l’occident.

Enfin, troisième point sur la seconde guerre mondiale, si nous ne pouvons que remercier Trump de reconnaître le rôle clé que la Russie joua durant cette guerre, à savoir que s’il n’y avait pas eu le front de l’Est, jamais le D-Day n’aurait pu avoir lieu, et jamais il n’aurait pu réussir. Alors en fait la Russie n’a pas eu 60 millions de morts, mais seulement 27. Pardonnez-moi le mot « seulement », sachant qu’un mort est un mort de trop. Rappelons à nos fins historiens, que les USA sur le front européen n’ont perdu que 450.000 hommes, à savoir moins de la moitié de ce que l’impérialisme américain a couté en vie Ukro-bandéristes, pour satisfaire son désir de guerre contre la Russie par proxy interposé. J’ai déjà largement publié et écrit sur les causes profondes de ce conflit en Ukraine, s’il est toujours nécessaire de rappeler les causes profondes, ce n’est pas l’objectif de cet article.

Malgré cette apparente sympathie pour Moscou, Trump a exprimé son intention de prendre des mesures fermes si les négociations ne progressaient pas. Il a ainsi menacé d’imposer « des niveaux élevés de taxes, de droits de douane et de sanctions » sur les exportations russes, une pression supplémentaire dans un contexte où les relations commerciales entre les deux pays sont déjà au plus bas depuis la guerre froide.

Pareil, ici il faut encore remettre les choses dans leur contexte. Les USA et leur hégémonie passant par l’extra territorialité de ses lois, font que dans la plupart des sanctions appliquées par les USA et reprises en cœur par une UE plus stupide que jamais, comportent toutes des exceptions pour le bien des USA, que ces idiots d’européens n’ont pas repris, se tirant ainsi une balle dans le pied, quand ce n’est pas directement du suicide. Ainsi le pétrole russe, puisque dès décembre 2022, les USA avaient dit que si le pétrole russe était raffiné dans un pays tiers, alors il était possible que les USA en achètent… Pareil pour le gaz. Les sanctions ne touchaient pas le combustible nucléaire pour les centrales américaines qui en dépendent. De même pour le Titanium russe si nécessaire à l’industrie, notamment aéronautique et militaire. Oui, charité bien ordonnée commence par soi-même, et les USA connaissent mieux que personne cet adage.

La stratégie en coulisses : des négociations sous conditions

Donald Trump a confié la responsabilité des négociations à l’ancien général Keith Kellogg, une figure proche de l’administration Trump. Ce dernier, bien que dépourvu d’expérience diplomatique, a été chargé de trouver une solution négociée au conflit dans un délai de cent jours. Reconnaissant implicitement que les « vingt-quatre heures » promises relevaient davantage d’un slogan électoral que d’une réalité concrète, Trump semble désormais privilégier une approche mêlant fermeté et compromis. Trump est un fonceur, un businessman, pas un politique et encore moins un diplomate. Les conseilleurs n’étant jamais les payeurs, je me permettrai néanmoins de lui conseiller de bien se pencher sur la psychologie russe, leur nature profonde, l’orthodoxie, et leur façon de fonctionner, sinon il va aller la tête dans le mur à Mach 2.

Au cours de l'été dernier, Keith Kellogg a présenté son analyse de la situation ukrainienne dans un essai publié par le think tank America First Policy Institute, une organisation étroitement liée à Donald Trump. Dans ce texte, il critique sévèrement Joe Biden, l'accusant d'avoir échoué à prévenir le déclenchement du conflit tout en se montrant incapable de le résoudre. Selon Kellogg, les erreurs de Biden, notamment ses déclarations confuses, ses tentatives de conciliation mal perçues, son hésitation à fournir un soutien militaire substantiel à l'Ukraine et l'impression de faiblesse donnée par le retrait chaotique d’Afghanistan, ont contribué à convaincre Vladimir Poutine de lancer son offensive. Une fois l’invasion enclenchée, le rapport dénonce l’approche hésitante de l'administration Biden, qui s'est limitée à soutenir l'Ukraine dans une stratégie purement défensive, sans lui offrir les moyens de remporter le conflit.

Rien que d’écrire cela prouve que ce pauvre malheureux n’a aucune connaissance des racines de ce conflit, et donc n’a aucune idée de la façon de faire ou de la piste à suivre pour en sortir.

Le plan envisagé par Trump repose sur une série de pressions et d’incitations : une dépendance accrue de l’Ukraine à l’aide américaine pour engager des négociations, et des promesses de levée partielle des sanctions pour convaincre la Russie de participer. Les discussions, selon ce schéma, devraient être accueillies par des pays neutres comme la Suisse ou la Slovaquie.

Il faudrait que Trump comprenne que la Russie, ce n’est pas la France de Macron ! nous ne fonctionnons pas à coup de carottes et de bâtons. Si tu veux sortir ton bâton, sorts le, et attends le retour… La Russie vit sous plus de 20.000 sanctions depuis 2014, et aujourd’hui, grâce à ces sanctions, l’agriculture Russe caracole en tête, et que cela plaise ou non, le monde ne peut se passer des ressources naturelles russes, c’est juste une question d’offre et de demande, et les USA le savent bien, sinon ils n’auraient pas prévu toutes ces exceptions dans les sanctions déjà imposées à la Russie.

Alors bien évidemment, je ne vais pas dire que ces sanctions ne nous font rien. Si, elles nous ralentissent, mais elles nous obligent aussi à aller de l’avant et à travailler, ce qui a pour but de porter ses fruits, car à chaque fois que des sanctions sont portées contre la Russie, celle-ci fait de grands bons en avant.

La suite en seconde partie

Auteur : Cyrille de LATTRE


Source : https://telegra.ph/Donald-Trump-et-ses-promesses-face-%C3%A0-la-guerre-en-Ukraine--entre-ambitions-diplomatiques-et-r%C3%A9alit%C3%A9s-complexes-Partie-I-01-25