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Entre ambitions diplomatiques et réalités complexes Partie II


Retour sur la première partie

En outre, Trump joue le jeu du bâton et de la carotte, pour essayer de forcer la Russie à négocier, encore faudrait-il savoir quoi, comment et avec qui.

La Russie a toujours fait savoir qu’elle était prête à négocier, et ce depuis le début. La vraie question est donc de savoir pourquoi les négociations de 2022 ont été abandonnées sur ordre de Boris Johnson… Même Arestovitch à reconnu qu’ils avaient sablé le champagne quand ils ont vu ce que la Russie était prête, en 2022 à négocier. Ne prenez surtout pas ceci pour une parque de faiblesse de la part de la Russie, non, mais comme une volonté de stopper ce conflit. Aujourd'hui, la donne est différente, bien différente, la Russie a appris ses leçons et depuis 2022 sait à qui elle a affaire.

Le narratif et la doxa occidentale, vous dira toujours que la Russie voulait ce conflit, mais en fait la réalité est à l’opposé : La Russie à tout fait pour éviter ce conflit et à plusieurs reprise a essayé de négocier avec les maîtres des Ukrainiens, l’OTAN. Hier j’ai publié un article sur l’histoire de la Crimée et la façon dont ne présente jamais l’affaire de la Crimée, ignorant volontairement l’histoire pour mieux la réécrire. En mars 2021, Zelensky a pris un décret, stipulant que dans l’année à venir, l’Ukraine mènerait des opérations militaires pour reprendre possession de la Crimée et du Donbass. Ce n’est, pour faire un peu plus court, que fin novembre 2021, que Vladimir Poutine comprit que quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, l’Occident et l’Ukraine ne voulait pas de la paix.

Ignorer l’histoire, ignorer les faits, ignorer l’implication de l’Occident dans ce conflit, l’affaire Burisma, les bases secrètes de la CIA en Ukraine, les bio labs et les expériences monstrueuses faites sur les civils russophones du Donbass par les américains puisque sur leur propre territoire c’est illégal, le support militaire et logistique à l’Ukraine, ne pourra pas aider Kellog à régler ce conflit.

Alors aujourd’hui la Russie est toujours prête à écouter ses partenaires (c’est le terme qu’utilise avec magnanimité Vladimir Poutine pour parler de l’Occident, mais aussi des autres interlocuteurs de la Russie), mais la Russie ne négociera rien qui ne lui soit pas bénéfique, et elle a tout à fait raison de procéder ainsi, sachant comment à chaque fois l’Occident a essayé de lui faire à l’envers le sketch, qui finalement abouti à aujourd’hui.

Alors avec qui ? avec qui voudra, et il est évident que cela doit avoir lieu avec l’Ukraine, sauf que l’Ukraine ne veut pas négocier avec la Russie. Zelensky est illégal et illégitime, et de plus, Zelensky n’a toujours pas fait sauter les décrets qui stipule que ni lui ni aucun autre ukrainien ne peut négocier avec poutine et/ou la Russie. Enfin, s’il est vrai que cette paix pourrait se négocier avec la Russie et les USA, elle ne peut se faire sans l’Ukraine et un représentant légal et légitime de l’Ukraine.

Quant aux velléités de la France de faire partie du processus de paix au titre des garanties de sécurité de l’UE et de la France, macron peut aller se railler, la France n’a jamais été une cible de la Russie, pas plus que l’UE du reste, c’est un narratif et une doxa utilisée par la France te l’UE pour justifier de leurs actions en Ukraine et susciter la peur parmi la population pour mieux leur faire accepter cet état de fait. La France et l’UE se sont mis en positions de danger eux-mêmes et de leurs propres chefs et n’ont jamais été à la base une cible de la Russie.

L’état de cobelligérant actif de la France et de l’UE en général cessera d’être un danger quand ces pays cesseront ce qu’ils font, ou, cessera quand ils cesseront de mettre en place ce qu’ils prévoient de mettre en place, à savoir un soutien militaire actif à l’Ukraine, l’envoi de troupes au sol en Ukraine et l’utilisation des forces spéciales française dans les « blacks ops » en Ukraine contre la Russie. Quand tout ceci cessera, le danger s’en ira tout seul. Il n’y a donc pas besoin d’inclure la France et Macron dans ce processus de paix, sauf si la Russie le souhaite, la France de Macron étant totalement insignifiante diplomatiquement et politiquement.

Les obstacles à une paix durable

Cependant, les propositions américaines se heurtent à des exigences rigides de la Russie. Vladimir Poutine a clairement exprimé ses conditions pour une « paix à long terme », incluant la reconnaissance des territoires acquis depuis 2014, tels que la Crimée, les oblasts de Donetsk et de Louhansk, ainsi que les régions de Kherson et Zaporijjia. En contrepartie, l’Ukraine ne recevrait qu’un arrêt des combats, sans aucune garantie de sécurité à long terme, ce qui n’est pas tout à fait faux car dans le processus de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine, celle-ci ne sera pas envahie, sauf par l’Occident et ses investisseurs, j’y reviendrai un peu plus loin, puisque cela a à voir avec la neutralité de l’Ukraine, tant vis-à-vis de l’OTAN (ça, c’est jamais !).

La Crimée à toujours été russe, même l’ancien patron de la DGSE, Alain Juillet n’hésite pas à le dire publiquement et sur les médias. Je vous renvoie aussi à mes articles d’hier sur ce même sujet. Concernant les autres territoires, que cela plaise ou non à l’Occident et à Zelensky, il y a eu des référendums, bien évidemment non reconnu par ce même occident, à l’instar de ceux du Kosovo (juste pour rappel), et ces territoires font aujourd’hui partis de la Fédération de Russie. Jamais ils ne seront rétrocédés. Jamais ! c’est d’abord anti constitutionnel, et la constitution russe est parfaitement claire à ce sujet

De son côté, Kiev refuse catégoriquement d’abandonner un quart de son territoire. Peut-être que Zelensky devrait relire les accords de paix ratifiés en Turquie… Si l’Ukraine avait été souveraine, elle ne se serait pas laissée influencer par ceux qui veulent que le conflit continue…

L’idée d’un report à long terme de l’adhésion à l’OTAN, bien que soutenue par certains experts américains, n’est pas non plus suffisante pour apaiser les tensions. Evidemment, Zelensky sait que ses jours sont comptés et il veut à tout prix que le conflit continue, d’une part parce qu’il sait que les bandéristes vont lui tomber dessus s’il n’obtient pas le retour des territoires et pareil si l’Ukraine ne rejoint pas l’OTAN, ce qui n’arrivera pas en ce qui concerne l’OTAN. Comme je l’ai dit plus haut, l’OTAN ce n’est jamais, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans 20 ans. Jamais ! Pour l’UE, c’est différent, la Russie n’y est pas opposée, mais cela serait du suicide pur et simple d’accepter un pays comme l’Ukraine dans l’UE, considérant son taux de corruption endémique et systémique, nous n’en avons pas besoin et les accepter c’est la garantie d’un vol gigantesque rendu légal. Les positions des deux camps restent ainsi diamétralement opposées, rendant les perspectives de négociations compliquées, mais pas impossible, à partir du moment ou pour les deux camps, et pas seulement pour la Russie, c’est une paix à long terme qui est choisie et non un simple cessez-le feu sans règlement en profondeur, car dans un tel cas cela revient à garantir la reprise des combats dans quelques temps.

Le rôle central des États-Unis et les défis internes

La position de Donald Trump est également influencée par les divisions internes au sein du Parti Républicain. Si l’aile isolationniste, incarnée par des figures comme JD Vance, prône un retrait partiel des États-Unis de l’aide à l’Ukraine, une autre frange du parti considère le soutien à Kiev comme un enjeu stratégique majeur. L’abandon de l’Ukraine serait, selon ces derniers, une victoire non seulement pour la Russie, mais aussi pour la Chine, renforçant leur position sur la scène internationale. Ce serait aussi une énorme perte pour les investisseurs en Ukraine comme BlackRock et Vangard, sans parler des Monsanto, Cargill et Dupond, puisqu’une des raisons de ce soutien occidental à l’Ukraine sont ses ressources naturelles, qui, dans l’esprit des américains, compte tenu des sommes en jeu, justifient largement une guerre civile jusqu’au dernier ukrainien, comme l’a rappelé Lindsay Graham.

Par ailleurs, l’héritage de Trump en matière de relations avec l’Ukraine est marqué par des controverses. Sa tentative de faire pression sur ce pays en échange d’une enquête sur Joe Biden avait conduit à sa première procédure de destitution. Cette histoire ajoute une couche de complexité à sa relation avec Volodymyr Zelensky et le gouvernement ukrainien. Si Trump à la volonté affichée de détruire le deep state américain, il est clair que celui-ci est encore très bien ancré, et que cela prendra du temps pour s’en défaire, si jamais cela était possible.

Le retour de Trump au pouvoir pourrait marquer une nouvelle ère d’isolationnisme dans la politique étrangère américaine. En 2024, il avait bloqué pendant plusieurs mois le vote de l’aide militaire à l’Ukraine par le Congrès, mettant en avant une priorité nationale sur les intérêts internationaux. Toutefois, ses ambitions diplomatiques actuelles nécessitent une approche plus nuancée, cherchant à équilibrer les intérêts des différentes factions politiques et les réalités du terrain.

Le Groenland, et le canal de Panama en sont des exemples frappants.

Pour autant, s’il vient de bloquer pour 90 jours toute aide à l’Ukraine, il serait illusoire de croire une seule minute que cela stoppera le complexe militaro industriel américain de fournir de l’armement à l’Ukraine, cela passera par l’UE, reste à savoir comment cela sera financé ? certainement via les intérêts des assets russes gelés en Europe, si ce n'est pas en utilisant directement ces assets, qui, d’une façon ou d’une autre seront utilisés pour garantir des prêts à l’Ukraine, dont on sait d’ores et déjà que l’Ukraine ne pourra jamais les rembourser.

Pourtant beaucoup d’analystes, dont je fais partie, ont déjà alerté sur le danger d’utiliser, de voler ces fonds à la Russie, tant le retour de bâton pourrait avoir un impact destructeur sur la France et l’UE en général.

En conclusion, la promesse de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine reflète un mélange d’ambitions personnelles, de calculs politiques et de réalités géopolitiques. Alors que ses déclarations publiques insistent sur une solution rapide, les négociations en coulisses révèlent une reconnaissance tacite de la complexité du conflit. Si Trump veut tenir sa promesse, il devra naviguer habilement entre les exigences des différentes parties prenantes, tout en gérant les pressions internes et les attentes internationales. L’histoire jugera si son approche, mêlant pragmatisme et rhétorique, peut vraiment mettre un terme à l’un des conflits les plus dangereux de ce siècle, car cela ne si limite pas au théâtre ukrainien, il y a aussi les actions de l’OTAN dans la Baltique, qui ressemble de plus en plus à une tentative déguisée de blocus, ce qui, là aussi, ne sera pas accepté par la Russie et qui pourrait malheureusement ouvrir un nouveau front, sur fond de bataille navale au mieux, mais pas pour le meilleur. En effet, la tentative de blocus par l’OTAN de la flotte de navire marchands russes, ou même de sa flotte de pétrolier, constitue, de par les textes régissant cette partie du globe comme un acte de guerre.

Auteur : Cyrille de LATTRE


Source : https://telegra.ph/Donald-Trump-et-ses-promesses-face-%C3%A0-la-guerre-en-Ukraine--entre-ambitions-diplomatiques-et-r%C3%A9alit%C3%A9s-complexes-Partie-II-01-25
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