Les Traoré, ces grands... - Charly Karl Ékoulé Maneng
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Les Traoré, ces grands esclavagistes oubliés
Texte de Yaya sy
Voici donc ce qu'on peut qualifier de "résumé" par Isabelle Deakin-Brown : « La famille Traoré, victime auto-proclamée de racisme, hurle sur tous les toits que l'homme blanc est un esclavagiste par nature. Ces ancêtres, affirme-t-elle ont été réduits en esclavage par l'oppresseur blanc. Il n'y a rien de plus injuste et de plus abominable que l'esclavagiste blanc.
Mais l'Histoire montre une origine bien différente de la famille Traoré :
Le nom de Traoré est une déformation du nom de Tarawélé, un des quarante-quatre clans de l’ethnie Soninké, ethnie qui s’étend essentiellement en Afrique de l’Ouest sahélienne. Dans l’empire du Ghana, les soninkés se disaient “enfants de la chasse” et le groupe qui nous intéresse prit le nom patronymique de Tarawélé ou Traoré après l’occupation du royaume par Diabé Cissé.
Après leur conversion à l’islam au XIème siècle, les Soninkés se sont dispersés en Afrique de l’Ouest pour fonder, entre autres, le royaume de Galam, spécialisé dans le commerce de l’or, de la gomme arabique et … des esclaves … capturés dans d’autres tribus et vendus sans aucun état d’âme, non pas aux méchants blancs mais aux Maures dont ce commerce était la spécialité. Le commerce avec les Européens viendra plus tard et ne sera que la continuité des traites négrières arabo-musulmanes.
La société soninké évoluera très vite et ce, dès l’époque précoloniale, vers un modèle esclavagiste extrêmement brutal. A la fin du XIXème siècle, alors que les blancs ont aboli l’esclavage depuis un demi-siècle, la société soninké compte près de la moitié d’esclaves qu’il faut réprimer par la violence et parquer dans des quartiers réservés. Ces malheureux captifs ne connaîtront l’affranchissement qu’à partir du début du XXème siècle sous l’influence des vilains occidentaux colonisateurs.
Il est à noter que les traditions ont la vie dure chez les Soninkés puisque des cas d’esclavagisme perdurent encore de nos jours dans leur société en particulier en Mauritanie, les Maures et les Soninkés étant depuis toujours les spécialistes de ce type de commerce.
Le clan Traoré peut certes fièrement porter ses origines soninkés mais il serait de bon ton que toute la famille mette un genou en terre et demande pardon au nom de ses ancêtres aux autres populations africaines maltraitées par eux. Traoré, à esclavagistes, esclavagistes et demi ?»
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