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Signet Loupe

David Dornbusch - Ça fait un moment que ces campagnes...

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    Ça fait un moment que ces campagnes délirantes anti Verts m interrogent et je m'appretais à écrire quelques commentaires suite à une énième affaire ridicule à Vincennes quand je suis tombé sur cet édito d'Abel Mestre dans Le Monde que je reproduis précédé de quelques commentaires.

    J'en partage très largement les analyses.

    Au coeur du dispositif il y a très probablement LREM. On est pas ici pour faire de la morale mais de la politique, c'est pas charmant comme méthodes mais c'est leur choix.

    Le plus surprenant dans cette affaire est surtout la coalition qui s'opère à chaque occasion.

    D'un côté on a la droite poubello-mediatique, en gros tout ce qui va de Julien Aubert à Goldnadel-Zemmour, et évidemment au delà toute la fachosphère. Rien de très surprenant.

    Et d'un autre côté on a ce que je vais appeler les "je suis laïc et republicain" puisque chacunes de leur intervention commence par ces mots qu'elles concernent la pêche à la ligne, les courses en sac ou la purée de céleri.
    On va trouver comme exemple type ici le vieux stalinien Konopnicki, qui s'est mis en valeur par un post et un édito particulièrement intéressant "je suis laïc et republicain donc j'aime les aéro clubs"
    On va évidemment trouver les roquets de la galaxie vallso-PR, j'en ai trouvé un, Delb, dont je met une photo ci dessous.
    Et puis toute une galaxie d'ex socialistes en déshérence, qui ne semble plus savoir hoqueter rien que "je suis laïc et republicain"

    Qu'est ce qui peut réunir ces 3 composantes aux motivations si disparates, LREM la peur, les ex socialos la mauvaise rancune, l'extrême droite sa haine naturelle de tout. Mystère.

    Bon laissons la parole à Mestre pour des compléments d'analyses

    "La « diabolisation », une occasion à saisir pour les écologistes
    Les attaques régulières contre Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont un côté positif pour les écologistes : elles leur confèrent un statut de principal opposant au gouvernement.

    Par Abel Mestre

    Analyse. Parfois, il faut savoir contre-attaquer. C’est aussi vrai en politique. Les différentes polémiques qui frappent les maires écologistes depuis plusieurs semaines – menus végétariens dans les cantines à Lyon ; financement de la mosquée de Strasbourg ; propos de la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, affirmant que « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants » ; accusations d’« islamo-gauchisme » – sont autant d’occasions pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de renforcer sa centralité dans le débat politique français.

    Les stratèges écologistes sont persuadés que ces « attaques » sont le fruit d’une « stratégie délibérée » du gouvernement. A deux mois du scrutin régional, une « diabolisation » viserait le parti au tournesol pour casser sa dynamique électorale acquise lors des élections européennes de 2019, confirmée aux municipales de 2020. « C’est une cabale, un pilonnage politique, veut croire Sandra Regol, numéro 2 du parti. Et, à côté de cela, le Rassemblement national a un tapis rouge. Tout est fait pour refaire le match Macron-Le Pen. Leur stratégie est de nous avoir à l’épuisement. »

    Pendant longtemps, les écologistes n’ont eu de cesse de se justifier, de rectifier leurs déclarations, ignorant le vieux principe politique qui veut qu’« en bien ou en mal, l’essentiel est que l’on parle de nous ». Ce ne serait plus le cas. Mme Regol continue : « C’est difficile, tout cela. Mais on revendique le clivage, on répond. D’où notre idée de plainte en diffamation contre Marlène Schiappa et Gérald Darmanin. » Fin mars, Julien Bayou, secrétaire national, avait en effet annoncé son intention d’attaquer les deux ministres après les accusations visant son parti de proximité avec « l’islamisme radical ».

    Resserrer les rangs
    Ces polémiques, qui se succèdent à un rythme hebdomadaire, sont usantes pour les écologistes, peu habitués à un tel déluge. Les coups les plus durs sont portés par des ministres et relayés par des personnalités de droite et d’extrême droite. Ils deviennent ainsi les épouvantails de la vie politique.

    Mais si l’on change de perspective, il y a un aspect positif, pour eux, à cette « diabolisation » : c’est autour d’EELV que le débat se fait, ce sont leurs propositions et l’action de leurs élus qui clivent. In fine, cela confère au parti écologiste un statut de principal opposant au gouvernement. Un avantage certain un an avant la présidentielle. Autre point positif : cela contribue à resserrer les rangs d’une famille qui s’est souvent distinguée par son individualisme et son manque de solidarité interne.

    « Même si on a fait corps face à ces attaques, il y a tout de même des dommages collatéraux, pondère David Cormand, l’ancien secrétaire national d’EELV, aujourd’hui député européen. On doit venir sur un champ de bataille qui n’est pas le nôtre, mais celui de l’extrême droite. Cela fait le jeu des fachos. S’ils [certains ministres] font cela, c’est pour créer des dissensions au sein de la gauche et des écologistes, en faisant croire que l’on a un problème avec la République. Ils veulent nous marquer du sceau de l’infamie. »

    Arnauld Champremier-Trigano, conseiller en communication auprès d’EELV, est habitué à ce genre de campagne. Lui qui a travaillé pour Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle de 2012 sait les bénéfices qu’un parti peut tirer d’une telle période. « La centralité que cela nous confère est une bonne chose. On voit que l’écologie politique est le nouveau paradigme, ce contre quoi le vieux monde se mobilise. La droite et La République en marche ont des électorats âgés. Ils parlent à leur socle. Ils n’ont pas compris que l’écologie était une pensée globale qui ne se limite pas à la question environnementale mais qui comprend les questions démocratiques, sociales, de genre, etc. »

    Pour M. Champremier-Trigano, c’est surtout la preuve qu’un redécoupage politique est à l’œuvre : « La pensée du passé, c’est l’extrême droite. Celle du présent, qui estime qu’il faut sauver les meubles, c’est LRM. Et celle du futur, c’est l’écologie. » Et, selon lui, il est logique que les deux premières se coalisent contre la troisième.

    « Maladresse »
    Il y a un risque pour EELV : celui de décourager les électeurs pouvant être tentés par le vote Vert et de perdre des suffrages essentiels. Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive, estime que ce danger est plus que modéré. Selon lui, ces « polémiques apportent, au contraire, de l’eau au moulin des détracteurs d’EELV, mais ne lui portent pas préjudice ». M. Lévy poursuit : « Les écologistes parviennent à être une alternative alors qu’ils ne sont pas à l’Assemblée nationale et ne sont pas incarnés par une personnalité forte. Que l’on soit d’accord ou pas, leur projet est identifiable et en rupture avec ce qui s’est fait dans le passé, aussi bien à droite qu’à gauche. »

    Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès (proche du PS), souligne, de son côté, que la séquence vécue par EELV peut être « dommageable en ce qui concerne [son] changement de statut ». Il estime que les « effets négatifs » sont probables, « car la crédibilisation est une question très importante pour une élection présidentielle. Ils ont une maladresse, un manque de sensibilité à ce qu’est le pays ».

    Mais M. Finchelstein insiste également sur les effets que ce genre de polémiques a sur l’ambiance politique générale. « Je ne comprends pas cette stratégie de diabolisation d’EELV. On voit que la frontière entre le RN et certaines autres forces politiques est de plus en plus poreuse, poursuit-il. Les intentions de vote des sondages récents montrent aussi qu’il y a une dédramatisation de l’idée d’une possible accession au pouvoir de Marine Le Pen. C’est très inquiétant. » Comme si, pour le pouvoir, il y avait une inversion des valeurs et des adversaires principaux.


    Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10158013036495869&id=613935868