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Signet Loupe

Comprendre ce que nous vivons, comprendre ce que nous voyons.

Comprendre ce que nous vivons, comprendre ce que nous voyons, est fondamental pour comprendre qui nous sommes, et où nous allons.

Les Jeux olympiques n’étaient pas venus depuis 100 ans à Paris, en France, et la cérémonie d’ouverture de ces Jeux olympiques est le moyen et le moment par lequel un pays se donne à voir au monde, montre qui il est, ce qu’il veut montrer de lui et ce qu’il est capable de faire et d’apporter au monde.

Donc cette cérémonie est tout autant destinée à montrer au monde entier ce que nous sommes, qu’à nous dire à nous-mêmes qui nous sommes et qui nous voulons être demain. Les concepteurs de cette cérémonie l’ont d’ailleurs présentée comme telle : un message politique pour la France de demain et un message délivré au monde.

Ils y sont parfaitement parvenus.

Mais il faut décrypter ce message et déterminer si nous le partageons. S’il est un message fonctionnel ou souhaitable pour la Nation pour le collectif qu’elle constitue à la fois à travers le temps et à la fois dans l’espace qui est celui de la France.

Critiquant une série de tableaux qui me semblaient parfaitement déplacés dans cette cérémonie d’ouverture, je me suis fait rétorquer par des personnes qui se considèrent comme intellectuelles et qui se vivent comme de gauche, qui se veulent « évoluées », et « avancées », que chacun des tableaux même les plus critiqués renvoyaient à une tradition française existante, que seule mon inculture, ou mon aveuglement d’extrême droite, ne me permettait pas de reconnaître et de distinguer.

Ils ont raison sur un point, chacun des éléments que nous avons vus renvoie à une tradition. Une société est faite de ses traditions. Comme une société est faite aussi de leur subversion. Quoi de plus vrai. Le problème est d’arriver à bien placer les yeux en face des trous.

Le carnaval c’est le moment où les hommes se déguisent en femmes, où les femmes se déguisent en hommes, allez à Dunkerque qui a maintenu sa grande tradition du carnaval et vous verrez cela, et c’est terriblement français ! Mais les hommes se déguisent en femmes grotesques et les femmes se déguisent en hommes grotesques, c’est un moment de subversion, de transgression, c’est un rite qui permet le fonctionnement harmonieux de la société le reste de l’année.

Le Magistrat qui se déguise le jour du carnaval en une sorte de créature que l’on appelle aujourd’hui de ce mot anglo-saxon « drag queen », cela fait partie de la tradition française et de la vie de la société. Et il n’y a aucun mal à cela.

La difficulté c’est le jour où il viendrait au tribunal requérir devant la Cour d’assises la perpétuité contre un accusé, habillé en drag queen. Non, pour requérir la perpétuité contre l’accusé, il va bien s’habiller en robe, c’est exact, mais ce n’est pas la même robe, c’est la robe du magistrat. C’est toujours une robe, mais elle n’a pas le même sens ! Ce n’est pas le même rite.

Le rite dans une société c’est fondamental. Et ce qui est fondamental c’est de comprendre que le rite c’est de faire les choses au moment et au lieu où il convient de les faire. Pas n’importe quand, pas n’importe comment.

Tout le message contenu dans cette cérémonie d’ouverture c’est de briser les rites, briser les codes. Montrer cette image de Marie-Antoinette qui tient sa tête dans ses mains, on nous dira c’est une image classique du Grand guignol, là encore une tradition à la française. C’est indiscutable, la question est de savoir si elle avait sa place ce jour là dans cette cérémonie d’ouverture.

C’est exactement comme le fait de savoir que nous mangeons chaque jour, plusieurs fois par jour et la plupart du temps en compagnie de nos collègues de travail de notre famille, de nos amis, ou des gens qui se trouvent placés à côté de nous par le hasard. Il faut savoir que nous déféquons aussi chaque jour, cela fait partie de la condition humaine, et nos appartements, nos écoles, nos entreprises, sont faits pour que nous puissions le faire au cours de la journée, au moment voulu, dans une certaine discrétion, mais sans pour autant cacher le fait que nous allons aux toilettes. Il n’y a aucune honte à le faire, c’est tout à fait naturel et il n’y a pas à en rougir.

Le problème, c’est si nous décidons, comme dans le film de Luis Bunuel (Le charme discret de la bourgeoisie) de déféquer autour de la table du repas tandis que nous mangeons dans l’intimité des toilettes. Ou bien comme nous le suggèrent certains tableaux de la cérémonie d’ouverture, carrément au milieu de la table du repas, parmi les convives et les victuailles.

La question est celle du discernement et de l’opportunité, la question est celle des rites et des codes.

Dans la vie familiale, l’accouplement est un moment de la vie familiale. Mais il ne se fait pas n’importe quand et n’importe comment. On considère légitime que le père de famille et la mère de famille s’accouplent régulièrement. Personne n’y voit matière à scandale ni à difficulté. Mais on considère que s’ils sont fondés à le faire, ils ne sont pas fondés à le faire publiquement au milieu de la famille des enfants et des grands-parents pourquoi pas. De la même façon on considère comme parfaitement déplacé, et pour tout dire condamnable moralement et même illégal, que l’accouplement, même s’il est fait discrètement, ait lieu entre le père de famille et un autre membre de la famille. Certes on m’objectera que nous avons vu ces derniers temps qu’il y avait des familles à la mode où ça se faisait. C’est justement un problème. Nous avons noté que si une partie du monde bobo a trouvé cela adapté en son temps, ce n’est pas considéré par la majorité de la population comme la bonne manière de faire.

La manière de vivre ensemble d’une société n’est pas une vérité absolue, comme un calcul mathématique peut tendre à l’être. Mais elle est la vérité de cette société, elle est la façon dont cette société arrive à vivre, et souhaite vivre. Elle nous dit ses représentations, ses espoirs, ses craintes, ce qui fait la vie humaine, ce qui fait une société, ce qui fait que collectivement nous échappons à la mort, qui individuellement nous frappera tous inévitablement.

Pour montrer cette société, pour montrer cette France qui traverse les siècles, et ambitionne de les traverser encore, il convient de montrer ses rites, ses espoirs, son art, ses réussites, ce qu’elle croit, et non de montrer un carnaval de leur subversion.

C’est exactement comme inviter à déjeuner des personnes à qui l’on souhaite faire une bonne impression, car on souhaite entretenir avec eux de bonnes relations, et se mettre à déféquer à table. Oui nous déféquons. Oui c’est absolument indispensable. Oui, il n’y a pas de honte à le faire. Mais pas à table. Pas devant les invités. Pas le jour où l’on fait un effort pour bien accueillir les invités !

Tout le problème de cette cérémonie d’ouverture c’est qu’elle n’est pas construite comme une cérémonie d’ouverture mais comme un carnaval de mise à bas de tous les rites de toutes les traditions de tout ce qui peut représenter la société française aux yeux de la très grande majorité des Français, qui ne partagent pas les engouement ou les fantasmes d’une petite bourgeoisie urbaine qui considère le stade national comme dépassé, comme toxique, comme agressif, et qu’il ne mérite que d’être traîné dans la boue.

Au fond ce sont les millions de Français des catégories populaires qui croient à ces rites et ses traditions qui peuvent se sentir traînés dans la boue par cette cérémonie d’ouverture.

Ils ne seront pas troublés outre mesure puisqu’ils savent que quand ils votent pour un parti politique, l’establishment fait bloc pour lui fermer la porte du pouvoir, et pour lui fermer même l’accession prévue par les textes de loi, aux postes de responsabilité à l’Assemblée nationale…

Oui c’est la même idée ! Et c’est tout naturellement que critiquer cette cérémonie d’ouverture c’est être renvoyé à n’être qu’un ces 13 millions de « fachos » qui déshonorent la France.

Oui tout est dans tout.

Mais il y a toujours de la Raison dans l’Histoire. Pourquoi cet engouement permanent pour la transgression, pour la fête, pour le carnaval chaque jour partout de la part des élites au pouvoir ?

Parce que l’on consomme plus les jours de carnaval. Le commerce marche mieux quand on fait la fête. La société festive est une société plus rentable, si c’est une société qui est basée sur la consommation. Donc on comprend tout naturellement que cette cérémonie financée par Coca-Cola et Louis Vuitton aille dans le sens de cet homo festivus.

La perspective c’est la société liquide. Celle qui est développée par Georges Soros, celle qui est voulue et dont la perspective est orchestrée par des symposiums comme celui de Davos qui se tient chaque année entre milliardaires et dirigeants politiques.

Cette société où toutes les traditions, tous les rites, sont déclarés dépassés, cette société néolibérale où comme le disait Margaret Thatcher « there is no society there are individuals », il n’y a plus de société, il n’y a plus que des individus, par centaines de millions évoluant dans une forme de liberté individuelle apparente totale s’étant libérés de la Nation, s’étant libérés de leur sexe, de leur genre, de leurs obligations morales, mais soumis à quelques monopoles ou oligopoles détenus par quelques dizaines de milliardaires qui organiseront et contrôleront leur vie dans un totalitarisme « soft » qui se présente comme une fête permanente et désirable.

C’est donc le message de cette cérémonie d’ouverture.

Je ne suis pas « choqué » des images que j’ai vues, comme le serait une sorte de vieille douairière, qui regretterait Otto Abetz et ses bonnes manières (Otto Abetz fut ambassadeur du Reich à Paris du 3 août 1940 à la Libération).

Non je suis simplement un observateur conscient, qui regarde et entend ce que l’on nous dit. Puisqu’il y a un message il convient de le décrypter et non de le répéter à la manière de perroquets en disant que c’est la seule façon de vivre. Que c’est la vraie gauche, donc la seule vie, et qu’il convient de censurer tout le reste, qui n’est que fascisme et mort.

On peut être en accord avec ce message néolibéral woke des milliardaires, au moins faut-il le comprendre et faut-il en partager le sens et pas seulement croire que l’on est de gauche, parce qu’on a de l’argent et qu’on ne partage pas pour autant les valeurs de la petite bourgeoisie commerçante du siècle passé.

Mon propos n’est pas de demander l’avènement d’un nouveau fascisme, eh non, mon propos est d’inciter à réfléchir ceux qui veulent bien lire, entendre et comprendre ce qu’ils voient.

La voie qui nous est proposée, et un peu imposée, c’est celle de la destruction d’une société, de la destruction d’une civilisation, même si c’est la voie du plus grand profit pour quelques milliardaires et les princes qu’ils ont installés au sommet de l’establishment politique pour nous diriger.

Il y a aussi une tradition française, c’est celle de renverser les puissants, de renverser la table, et de choisir son destin.

L’avenir nous dira si c’est le carnaval totalitaire de la consommation ou si c’est la tradition politique consciente et raisonnée qui l’emportera.


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