Pour le PS, l’expérience douloureuse du conclave sur les retraites pose une question stratégique : faut-il rester à la remorque des syndicats ?
Dans une démocratie sociale défaillante, faut-il à tout prix s’appuyer sur les syndicats ? La question se pose, au Parti socialiste, après que le conclave qu’il a négocié en échange de la non-censure du gouvernement Bayrou est parti en capilotade. Jean-Luc Mélenchon savoure sa revanche et lance aux socialistes : « Vous nous avez menti, vous nous avez trompés, vous avez accepté quelque chose qui était une infamie, un accord dont on devait tirer je ne sais quoi, et dont vous sortez les uns après les autres, puisque les syndicats s’en vont. » Force est de constater que le « dialogue social » accouche surtout de défaites pour les syndicats de salariés, ceux-ci étant, au choix, méprisés, désavoués ou ignorés par le gouvernement.